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  • Cheikh Ahmadou Bamba Ndiaye

La primauté de la paix

Dernière mise à jour : 10 sept. 2023

Un conflit, par essence, ne fait jamais de bien ; qu’il s’agisse d’une querelle de quelques minutes, d’une rébellion, d’une sécession ou d’une guerre de plusieurs années.

La violence qui émane d’un conflit ne fait pas rire. Au contraire, celle-ci fabrique de la douleur, de l’effroi, du remords ou de la haine. L’impensable n’existe pas dans un conflit : toutes les dérives, tous les excès, toutes les horreurs, sont à craindre. Dans un conflit, la voix de la raison, de la conscience, de la retenue, est peu audible. En ces circonstances, c’est notre colère qui s’exprime le plus.

L’Afrique a parfois été le théâtre de conflits et notre bien-être, notre développement, notre cohésion et notre réputation en portent encore les séquelles. Le temps et les moyens consacrés à nous battre contre nous-mêmes sont toujours du temps et des moyens perdus. Car la vraie conquête, ce n’est pas celle qui nous mènera aux désordres, aux viols, aux pillages, aux tueries et autres traumatismes. La vraie conquête, c’est celle qui nous fera joindre nos efforts, qui nous fera polir nos cœurs et qui nous fera marcher d’un même pas vers notre seul Salut, à savoir la Paix.

La Paix, la Paix qui n’est pas un idéal, mais un pré-requis pour toute prospérité durable. La Paix, la Paix qui n’est pas un acquis, d’où l’importance d’en constamment prendre soin. La Paix, la Paix qui est le premier bien, à la fois individuel et collectif, d’où le premier devoir citoyen est de la préserver.

C’est ce devoir que nous, Jeunesses Africanistes de l’Association des Etudiants de Sciences Po pour l’Afrique (ASPA), entendons, une nouvelle fois, honorer. Nous souhaitons d’autant bien l’honorer que nous nous engageons dans cette tâche ce soir avec la compagnie de Monsieur Moussa Mara, ancien Premier ministre du Mali, et de Docteur Sékou Koureissy Condé, ancien Ministre de la Sécurité de la Guinée et Directeur exécutif de l’African Crisis Group. A la lumière de leurs compétences et expériences, qui leur ont valu l’honneur de servir leurs Concitoyens, nous progresserons dans notre réflexion sur les moyens de faire cesser les conflits pour s’épanouir dans la Paix.

L’Afrique, en effet, a suffisamment enterré des victimes et des martyrs. A présent et pour de bon, nous devons la faire sourire à la vie et à la prospérité.

À ce devoir, Messieurs les Ministres, Mesdames et Messieurs les Africanistes, nous ne devons pas faillir.

Je vous remercie.



Photo de couverture : © Jean van der Meulen

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